Marchés Les céréales européennes dopées par l'euro

La devise européenne a accusé le coup après la victoire du parti de gauche radicale Syriza aux législatives anticipées en Grèce. Dans la nuit de dimanche, l'euro est même descendu à son plus bas niveau depuis septembre 2003. De plus, les opérateurs restent préoccupés par « la dégradation de la situation en Ukraine ». Et même « si pour le moment les exportations ne sont pas affectées, les combats sur Marioupol pourraient avoir des conséquences », note le cabinet Agritel dans une note.

Du côté des achats, peu d'activité si ce n'est l'achat par la Corée du Sud de 168.000 tonnes de maïs, relève Agritel. Par ailleurs, l'Algérie a fait le bilan de ses importations en 2014. Et il en ressort que ses achats de céréales à l'étranger sont en hausse de 12 %, à 3,54 milliards de dollars pour 12,3 millions de tonnes de céréales, ont annoncé les douanes citées par l'agence Aps.

Rien que pour le blé, la facture s'est élevée à 2,37 milliards de dollars pour 7,41 millions de tonnes. Le gouvernement subventionne notamment le prix du pain vendu 0,10 euro la baguette. L'Algérie est un des plus grands importateurs de blé au monde en raison d'une production nationale faible. Elle a produit au total 3,4 millions de tonnes de céréales lors de la saison 2013/2014.

Sur Euronext vers 13h (12h Gmt), la tonne de blé gagnait 25 centimes à 198,75 euros sur l'échéance de mars et 50 centimes sur celle de mai à 199,50 euros. Moins de 4.000 lots avaient été échangés. Le maïs gagnait 25 centimes sur les échéances de mars et juin, à 159,50 euros sur la première et 164,50 euros sur la deuxième. Environ 600 lots avaient changé de main. Sur le marché physique français, blé, maïs et orge restaient stables.